mercredi 23 juillet 2008

Quelle conne !

Voila, c'est bien moi ca encore !
J'ecris une lettre a une amie pour lui dire a quel point elle a l'air heureuse et epanouie depuis qu'elle sort avec son nouveau mec, et pif, le lendemain, je decouvre en lisant son dernier post date de lundi qu'elle n'est plus avec le mec en question !
A moi de soudoyer la poste pour recuperer la lettre, ou encore de prendre le tgv pour paris et guetter le facteur en bas de chez elle, la connerie est faite !
Bon, ce qui me rassure, c'est que le contenu de ma lettre, mis a part cette partie a propos de sa beaute rayonnante, le contenu de ma lettre, donc, parle a peu pres des mes craintes que son dernier post. C'est a dire, l'air tout feminin de vouloir tout et son contraire. D'autant plus quand on parle d'amour. Et de passer pour une handicapee des relations humaines ou encore une pauvre petit fille capricieuse. Et puis il y a la jalousie. Ben oui, faut pas rever, on n'est pas des modeles de vertu. On est jalouse de toutes ses autres filles qui paraissent avoir tant de facilite a rencontrer la bonne personne et a la garder ! Pourquoi cette pimbeche mal degrossie reussi a trouver son prince charmant et pas moi ? Et puis surtout, on evite bien de se poser la vraie question : pourquoi j'evite toujours la confrontation ? Pourquoi je choisis toujours de faire l'anguille plutot que d'assumer ce que je veux ?
Bien, demain nous essayerons de repondre a la question : faut-il le quitter parce qu'il ne sait pas presser son tube de dentifrice selon les regles ?

mercredi 30 janvier 2008

La nausée

Je n'ai jamais eu besoin de faire face à ce problème.
J'étais donc informée comme la plupart des femmes de mon âge des délais, des différents organismes à contacter, des méthodes proposées.
J'ai aussi lu de nombreux articles dans lesquels des femmes nous exposent leurs expériences de l'avortement et nous expliquent à quel point c'est difficile en France.
Comme beaucoup, je pensais tout cela exagéré. Les femmes fuyant vers l'Espagne ou d'autres pays de l'union pour avorter, tout cela me paraissait tenir du mauvais reportage choc.
Et bien non. C'est un engrenage très simple et implacable et qui ne vous laisse que peu de chance de réussir. Explication.

Jour J - Relation sexuelle non protégée. La petite graine est plantée.
J+29 - Après 9 jours de retard (déjà 9 jours de passé ?) et des nausées, vous décidez d'en avoir le coeur net avec un test acheté en pharmacie. Bingo.
J + 30 - Première démarche vers les hôpitaux, cliniques ou planning familial susceptible de vous renseigner.

- Vous avez votre écho ?
- euh, non ?
- Pas d'écho de datation, pas de rendez-vous.

Du coup, vous vous précipitez chez votre généraliste, sans rendez-vous. En larme, vous obtenez qu'elle vous reçoive sur le champ et elle vous donne enfin l'ordonnance pour vous permettre de prendre rendez-vous pour l'échographie tant désirée. Il vous faut maintenant trouver un cabinet de radiologie. Premier appel, pas de place avant une semaine. Deuxième appel, idem. Et ainsi de suite jusqu'au cinquième appel (!!!) qui vous propose de venir l'après midi même.

"N'oubliez pas de boire un litre d'eau une heure avant !"

Il vous reste à obtenir le rendez-vous avec le médecin qui pratiquera l'avortement. Vous avez choisi un avortement médicamenteux. Enfin, pas tout à fait, parce que voici la réponse du médecin : "Ah mais c'est pas vous qui choisissez mademoiselle ! A partir de la 7ème semaine on ne peut pas faire autrement qu'une aspiration ! Et puis, je dois attendre le délai de 10 jours après l'échographie de datation, au cas où vous changeriez d'avis."

Alors calcul rapide : vous en êtes à la 5ème semaine, plus 10 jours de "réflexion", ça fait 7 semaines ! Impossible d'avoir recours au médicament dans ces conditions !

J+34 - Sauf que vous avez de la chance. Votre gynéco, une femme de quarante ans, comprend combien vous avez déjà eu le temps de réfléchir, après ces quatres jours d'angoisses à essayer d'organiser vos différents rendez-vous sans pour autant être obligée de vous absenter de votre travail à de multiples reprises. Surtout que, ben quoi dire à votre boss ? "Cher patron, je suis désolée, mais là faut que je m'absente pour avortement".

Bref, complaisante, votre gynéco accepte de vous faire la fameuse injection. Mais elle vous prévient : vous allez devoir passer une semaine chez vous. Votre médecin vous rédige donc un arrêt de travail avec un motif un peu flou : HPV (ah ! il a le dos large le papillomavirus !)

Résultat : 7ème semaine de grossesse, vous recevez votre première injection, suivie d'une écho de contrôle, puis d'une deuxième injection. Suivent ensuite 3 semaines de saignements, pas facile, certe, mais bien moins difficile que d'affronter tout ceci seule. Parce que finalement, vous êtes bien seule dans cette épreuve.