jeudi 21 juin 2007

La ville s'est endormie

Un québécois qui aime le Crôze Hermitage ne peut pas être foncièrement mauvais, je m’en doutais déjà. Après, un québécois qui défend aussi une certaine idée de la solidarité, là, je vote oui !
Bon dans mes deux phrases précédentes, vous pouviez aussi bien lire un parisien, mais je voulais vous causer de Philippe-A, le barman québécois dont je raffole et qui, je comprend bien son envie de changer d’air (ou plutôt son manque d’envie de continuer), a décidé de s’arrêter là.
Dernier barouf d’honneur :
Crôze

Faute de Goût (comment on peut ne pas aimer David Lynch ?)

Velléité

Ça déborde ! avec grosse affection pour la 9.

No comment

Manuel de savoir-vivre

Gougounes

T’es ben hot !

lundi 18 juin 2007

Top 5 : pourquoi il est de bon ton de mourir un vendredi

1. Le samedi c'est le jour idéal pour aller commander un 'dessus de cercueil' en roses rouges et blanches, c'est vrai le fleuriste est blasé des mariages.
2. Avec un peu de chance, quelques membres de votre famille seront en RTT, ce qui évitera bien des soucis.
3. Il est bien pratique pour vos amis de venir présenter leurs condoléances pendant le week end. C'est vrai, la semaine est déjà tellement chargée !
4. Les centaines de minutes que j'ai passées, hoquetante, au téléphone ce week end ont le mérite de profiter des 50% avantages week end offert.
5. J'ai tissé hier soir des liens intimes et forts avec mon chevalier servant, Guillaume : nous avons déballés nos tripes sur la table et nous avons fouillé dans nos souvenirs et nos douleurs. Parce que le dimanche soir, il est toujours disponible.

CHER TONTON, TON IRONIE SEVEREMENT BURNEE VA ME MANQUER. TERRIBLEMENT.
Voilà, c'est sans doute le post le plus cynique que j'ai jamais écrit. Je pense qu'il lui ressemble un peu, et qu'il à le mérite d'illustrer mon hébétude.

mardi 12 juin 2007

Au secours!

Même réfugiée politique sur mon balcon, mon ordi portable sur les genoux, assise sur une chaise en plastoc, j'arrive encore à être poursuivie par ma mère ! Tout ça pour que je vois une connerie à la TV, en plus !
STOP !
Je demande l'asile politique à la Suisse, au nom de mes vieilles racines helvètes, pitié, aidez-moi !

Le tricheur





Extrait de l'oeuvre de Georges Fantin La Tour, le tricheur.



Tanneke, tu m'excuseras pour la comparaison, mais je savais que ton regard me rappelait un autre, celui grave et suspicieux de cette femme richement vêtue. N'y voit aucune malice, je ne veux pas faire de comparaison plus en avant.

Ce que je vois d'autre dans cette oeuvre (que j'ai eu le culot de recadrer), c'est avec quelle application chacun évite le regard de l'autre. Passionnant me direz-vous ? Je sens bien que je vous fatigue-là. Attendez, vous allez comprendre.
Coup d'oeil, regard, oeillade, tout l'éventail des clignements d'yeux y est passé durant ce week end festif où ma douce Tanneke m'a rejointe dans ma province. JE dévorais des yeux mon Guillaume, qui lui-même considérait d'un oeil torve Franck jouant son grand numéro du "j'ai-tout-vu-j'ai-tout-fait". Mais ça ne s'arrête pas là. Tanneke avait les yeux de (oui-oui, je vais le faire, j'ai pas peur des clichés) Chimène pour son Rodrigue (ah ben faut assumer jusqu'au bout, hein !) qui était resté à la capitale; Ruijven, pendant ce temps, la reluquait sans état d'âme.
Avec la réussite que l'on connait.

Et tout cela n'est que la mise en abîme du grand bordel des sentiments qui, ces cinq derniers jours, se sont transformés en un joyeux margouillis (à vos dictionnaires, mesdames et messieurs).
C'est là que j'analyse avec recul ma situation (ah ! je ris de me voir si cynique en ce miroir !).

Prenez trois personnages.
Non, prenez deux hommes, pas tout à fait du même âge, mais bien de la même génération, et une femme, enfin, un coeur d'artichaut plutôt.

Pour compliquer un peu, disons que l'homme le plus mûr des deux (mais jeune quand même) ne sait pas exactement sur quel pied danser, et hésite entre la traversée à la voile ou à la vapeur.

Et puis disons que la jeune écervelée a découvert très récemment l'éventualité de faire un bout de cette traversée avec lui. Ce qui l'a très hautement perturbée. Ben, oui, elle avait fait une croix dessus en se disant que jamais, elle ne pourrait être du voyage. Puisqu'il paraissait évidant qu'il préfèrait la voile à la vapeur. Mais en même temps, son petit coeur de midinette ne pouvait s'empêcher de vibrer pour sa carcasse.

C'est là qu'entre en scène le deuxième homme, un jeune troubadour, avec de sérieux arguments. Evidement, le joli coeur d'artichaut, déçue de ne pouvoir séduire le mignon, n'a pas su résister au chant des sirènes (surtout quand elles ont du poil au menton et ce petit air éffronté et insolent) : voilà donc deux personnages dans le même lit. Et en vrai militante pour l'égalité des sexes, notre coeur d'artichaut prend la chose à la légère, après tout y'a pas que les mecs qui ont droit à leur joujou sexuel. C'est donc avec beaucoup de frivolité que notre tête de linotte entretient cette relation.

C'est là qu'entre en piste le grand postulat : "suis moi, je te fuis; fuis moi, je te suis".
Oulàlà messieurs dames, je vais vous perdre-là ! (si c'est pas déjà fait !)

Parce qu'après avoir passé deux jours à gonfler son estime, à remonter le mécanisme de sa bravoure, notre petit coeur d'artichaut se sentait pousser des ailes, prête à prendre le taureau par les cornes et à avouer sa passion éperdue à l'homme-girouette.

Quand, soudain, le troubadour impétueux s'assagit : alors que Griet (j'avoue) prend un malin plaisir à ne pas donner de ses nouvelles trop souvent (pour ne pas effrayer le matou), celui-ci sonne l'offensive et appelle plus que de raison. Tiens tiens, y aurait-il mammouth sous gravier ?

Damned ! Que faire ! Mon petit coeur bat la chamade en pensant à ce furieux jeune loup solitaire avec qui je passe mes nuits ponctuellement, j'en oublie presque mon penchant pour l'irraisonné mignon.
Voyez dans quelle galère j'avance ! Voyez la complexité des regards, des sentiments et des silences. Alors quelle est l'issue ? J'ai pris une décision de circonstance : laisser filer, la barque finira bien par me déposer quelque part, que ce soit à la voile ou à la vapeur !

lundi 11 juin 2007

Tu changeras d'avis, tu verras

Discussion de fin de soirée. Assis sur les berges d'une rivière, éclairés par une lampe à gaz, quelques bouteilles vides jonchent le sol.



Elle : -Maintenant, ça fait partie des choses que j'annonce tout de suite : No kid ! No way !

Lui : -Bah ! Tu verras, tu changeras d'avis avec le temps. Quand lorlogebiologique commencera à tourner, tu feras comme tout le monde !



Pourquoi, pourquoi, à chaque fois que j'exprime ma décision de ne pas faire d'enfants, la levée de bouclier a-t-elle lieu ? Pourquoi les gens chassent-ils le sujet d'un revers de mains par une formule tellement éculée ? Est-ce que j'ai l'air d'une gamine qui fait un caprice ? Non, je ne veux pas faire d'enfants, pour de très nombreuses raisons, et à chaque occasion où je donne mon opinion, les gens autour de moi prennent cet air supérieur et réprobateur : "ne parle pas si vite, tu changeras d'avis, tu verras".

Est-ce que ça paraît si épouvantable que ça de vouloir simplement ne pas se reproduire ?



Il reste quand même que mes amies, qui me connaissent bien, ont tout simplement vu juste en m'offrant ce bouquin. Et je veux le voir trôner dans ma bibliothèque à côté de mon "petit livre rouge", entre Raymond Radiguet et Sophie Calle.
Féministe ? Non, je ne crois pas. Militante ? Peut être un peu.

mercredi 6 juin 2007

The day I met you

Hier soir, c'était l'anniversaire de Johannes. 25 ans, jeune encore. Et je me souviens du jour où nous nous sommes rencontrés, j'avais 14 ans, c'était il y a longtemps. Depuis, nous avons eu de bons moments, quelques querelles. Mais quand je regarde en arrière, quand je me penche sur ma vie (ok, courte ma vie, mais ça empêche pas de regarder en arrière parfois), je vois toujours dans le décor Johannes, Tanneke ou Maertge. Et vraiment, je me dis que j'ai de la chance de les avoir rencontrés. Avec eux, pas de jugement, pas de sermon, juste de l'amour et du soutien.

Qui c'est qui a de la chance?

lundi 4 juin 2007

bad mood

j'suis de mauvaise humeur, fatiguée aussi, donc ce soir, pas de quizz. Exceptionnel pour un lundi, ça fait très longtemps que je n'avais pas raté ça!
Donc, vu que je ne veux pas m'étaler sur les raisons de ma mauvaise humeur, j'essaie plutôt de voir de l'avant. Et le futur, aujourd'hui, il ressemble à un sac de rando 70 litres, tout confort, avec des tas de poches, de trucs techniques et des jolies couleurs. Evidement, pour plus de plaisir, je l'ai acheté pour une bouchée de pain, et j'ai hâte de m'en servir...