mercredi 28 novembre 2007

C'est comme ça

mardi 27 novembre 2007

Que se passe-t-il avec les étoiles ?

Mes poupées, que se passe-t-il avec les étoiles ? Voià, je viens de lire une lettre de Nina (une vraie, sur du papier, écrite dans un souffle rapide) qui résonne drôlement dans ma tête. Vous en savez quelque chose à cause de son dernier post, donc je ne trahis rien. Reste à vous raconter ma dernière dérive.
Je pense avoir touché le fond de la médiocrité sexuelle et j'ai vraiment pris en plein gueule ma propre arrogance sentimentale. Vendredi soir, j'appelle mon rocker. Il est encore au travail et il fait plutôt court au niveau conversation. "J'te rappelle". Ok. Moi, impatiente et trop sûre de moi, je rempli mon sac de survie (brosse à dent, nuisette et sous-vêtement) et je file chez lui.
Tramway, métro, me voilà enfin à quelques minutes de son appart. Et lui qui ne répond pas. Je m'achète une bière et je me dirige vers le square où il va souvent jouer, l'été. Je me pose sur un banc, je bouquine un journal culturel gratuit trouvé chez l'épicier. Le temps passe, je commence à avoir froid, je me décide à en avoir le coeur net. Je me retrouve très vite devant son immeuble, je scrute ses fenêtres. Je ne vois pas de lumière, juste comme le reflet de la télé sur les vitres. Mais, je ne suis pas sûre du tout, l'étage est trop élévé.
Toujours le répondeur. Toujours le froid. Il est trop tard pour les derniers métro, je devrais rentrer à pied. Plus d'une dizaine de kilomètres à faire ! Je commence à sentir la rage engourdir mes membres, je suis prête à me venger sur son scooter pourri qui trône en face de moi depuis tout à l'heure. Il me nargue. Je dois partir, mais je me sens incapable de bouger, j'ai besoin que quelqu'un m'aide. Et il est tout à fait impensable d'appeler Guillaume (il est en week end à 200 km d'ici) et je me sens tellement minable que j'ai honte d'appeler qui que se soit d'autre.
Dans la rue, en face de moi, un bar associatif. A plusieurs reprises, j'ai vu sortir et entrer des étudiants plutôt bon genre. J'ai hésité à y entrer, et puis finalement, deux hommes sortent et s'avancent vers moi. Ils engagent la conversation. Je refuse de faire leurs portraits. Je veux effacer tout ça de ma mémoire. Tout ce que je vous raconterai, c'est comment mon esprit stupide et gourd m'a conduit à agir.
Je suis juste contente que quelqu'un vienne me parler. Ils me proposent de les suivre dans le bar où ils ont l'habitude d'aller, un bar Jazz convivial. L'idée de me poser au chaud, d'entendre de la musique et de pouvoir parler : tout ce dont j'ai besoin.
La soirée aurait pu être juste chaleureuse et finalement, j'aurais pu passer du bon temps avec des inconnus plutôt ouverts d'esprit et brillants.
Mais, j'ai bu. Et je n'ai pas cessé de penser à mon amour qui refusait de répondre à mes coups de fil. J'ai imaginé ce qu'il était en train de faire, et j'ai eu envie de me venger, de lui faire regretter son comportement. J'ai voulu être cruelle avec lui. Tout ce que j'ai obtenu, c'est le dégout de moi-même. Je suis partie avec l'un d'eux, il m'a emmené chez lui, il m'a parlé de choses qui m'intéressent en temps normal (photo, peinture, musique - il pratique tout cela). Mais là, j'en avais rien à foutre. Tout ce que je voulais, c'était me faire sauter. Lui faire payer son absence.
Alors, j'ai encore bu, et très facilement, cet homme qui me prenait en photo (putain des belles photos que je ne verrai jamais) et qui n'a pas cessé de me complimenter, facilement je me suis glissée dans son lit.
Dégoutée, répugnée, prise de haut-le-coeur, je me suis enfuie au petit matin, devant un homme stupéfait par mon comportement. Je pense qu'il ne s'attendait pas à ça. Moi non plus. Je me suis punie moi-même, j'ai été blessée, déçue par ma faiblesse, par ma bétise.
Après cette nuit, j'ai envoyé un message à mon rocker, je lui ai dit que j'avais attendu son appel pendant une bonne partie de la nuit et que j'espérais vraiment le voir. Bref, je voulais qu'il sache que j'allais mal et que je souffrais de ne pas le voir, que je l'aimais mais sans lui parler de l'état de détresse où je me trouvais.
Il a répondu à mes attentes, j'ai eu un message un peu plus tard sur mon répondeur, ponctué d'un "je t'embrasse très fort" et d'un bruit de baiser claquant à mes oreilles. Juste de l'imaginer, en train d'embrasser son téléphone de cette façon, j'ai fondu.
Je ne savais pas tellement jusque là ce que je pensais vraiment de lui et de nous. Là j'en suis sûre. Je suis juste amoureuse folle de lui.
Alors, que se passe-t-il avec les étoiles ?
Comment est-ce que j'ai pu en arriver-là ? Moi, tout comme Nina, depuis un an, j'ai essayé d'endosser un nouveau rôle pour supporter plus facilement ma solitude et la façon brutale dont j'ai détruit ma précédente relation. Et puis, jouer sur le Girl power, la Sexy attitude : moi, Griet, 27 ans, femme et indépendante, fière et sexuellement libre. Mais quel tableau pour finir ! Parce qu'avec tout ça, on oublie totalement d'être soi-même, d'être tendre, d'être vulnérable, de jouir. Tout ce que l'on fait est construit, réfléchi, fictif et superficiel. Sans fond, sans passion. Je suis peut être un peu sévère aujourd'hui, mais mon aventure de ce week end m'a vraiment ouvert les yeux. Et même si je vais continuer à prendre mon temps avec mon rocker (car je ne veux pas l'effrayer), je n'ai plus peur maintenant d'être moi-même c'est à dire une jeune femme sensible, un brin cynique mais aussi amoureuse et spontanée.

dimanche 18 novembre 2007

Qui a dit : "fontaine, je ne boirais pas de ton eau ?" - Pas moi !

Depuis mon retour de Hollande, j'avais décidé de cesser toutes relations avec mon rocker-boudeur. A part un petit accro à mes belles résolutions (une soirée canaille pendant laquelle j'ai craqué), je tenais à garder des rapports strictements amicaux. Pendant les premières semaines, j'ai reçu jusqu'à trois appels par soir, presque chaque jour. Je ne cédais pas à ces roucoulades. Jusqu'à il y a deux semaines. Que celle qui n'a jamais cédé me jette la première pierre !
Il faut dire que le "faut que je te vois, je veux qu'on parle de toi et moi" ça a un effet boeuf ! Mais encore moins que ce qui a suivi : face à face, me voilà chez lui.
Il m'offre à boire, papotte, puis je lui donne un petit signe d'impatience. Il comprend le message cinq sur cinq. Toussotement, il gigote et puis il prend une bonne bouffée d'air (vicié par la fumée). "Je voulais te parler, parce que depuis plusieurs semaines j'ai réfléchi, et je voudrais que toi et moi, on construise un vrai truc ensemble."
Stupeur, effarement, consternation !
Mes yeux sont ronds comme des soucoupes, je m'attendais à du bon, je l'avoue, mais là, ça dépasse tout ce que je pouvais imaginer. Je ne m'en cache pas et je lui dit même à quel point la situation est jouissive pour moi !
J'ai donc replongé, la tête la première et avec envie !
Depuis, je me sens fondre de nouveau pour lui et même si on est loin de former un couple parfait, je sens qu'il travaille à créer une vraie intimité.