mardi 1 mai 2007

This is our last dance?

Hier soir, lundi, soirée quiz «évidemment »!
Fin du quiz vers minuit, l’équipe s’éclipse peu à peu. Comme nous étions installés à l’étage, je décide de rester un peu avec Jay. Ça fait deux semaines que je ne suis pas venue, alors je compte passer un moment avec lui. Franck arrive juste à ce moment, en très grande forme. Je bois un shooter avec lui, et un ami à lui arrive et s’installe à côté. Je l’ai déjà vu ici, pas souvent, mais déjà vu. Il a sa guitare avec lui, sortie de répétition. Franck nous laisse très vite tomber (c’est Franck!), et du coup, plus par politesse qu’autre chose, le jeune homme entame la conversation. Assez vite, on parle de musique, et on se retrouve sur une certaine ouverture d’esprit. On apprécie des styles très différents, on est curieux de tout. On discute cinéma, littérature, philosophie, bref j’ai en face de moi un homme ouvert et curieux. Il me propose de passer chez lui après le pub pour fumer un peu, et j’avoue que je n’ai pas la moindre arrière-pensée lorsque je lui dis oui. Pour moi, il est intéressant, ça fait longtemps que je n’ai pas eu une discussion comme ça.
Alors que l’endroit va fermer, Tomas et moi plions bagages, et tout naturellement, je le suis chez lui. On discute toujours de tout et de rien, nous nous installons « à la romaine », allongés, appuyés sur un coude, pour fumer. De fil en aiguille, il « m’emprunte » ma main, puis l’autre. Je n’ai pas pensé une seule seconde que je pouvais intéresser ce garçon. Avec ses cheveux en pétard, ces petites lunettes rectangulaires à large bord et son piercing, il me fait penser à Johannes. Mêmes références musicales aussi, même humour.
Alors, oui, je ne suis peut être pas spécialement attirée, mais son caractère et notre discussion m’ont rapproché de lui. Avec une lenteur spectaculaire nous nous approchons l’un de l’autre et les premières caresses me font l’effet de la première bouffée de nicotine après une longue abstinence. Pourtant, ma dernière rencontre date d’un mois et demi, mais elle avait un goût d’inachevé. Alors, là, autant vous dire que je ne comptais pas en rester là. J’ai consommé jusqu’à la lie ce qui m’était offert.
Là où je me mettrais des claques, c’est sur mon comportement d’après l’amour. Je ne sais pas ce qui m’a déstabilisée comme ça, peut être parce que c’était tellement inattendu pour moi ce soir, parce que j’étais repu de ses baisers, moi qui n’ai connu que des amours fast-food depuis six mois. Et j’ai été silencieuse, muette, je ne pensais qu’à une chose, filer. Partir, rentrer chez moi. Lui aussi était un peu weird, il parlait beaucoup, plaisantait, mais je voyais bien qu’il était embêté, mal à l’aise. Finalement, on a écouté encore Bowie, puis je suis partie. Nous nous sommes embrassés, au revoir, et je n’ai rien dis de plus. Pas de « donne moi ton numéro », pas de « on se voit ce week-end? », rien de tout ça. Et maintenant, je me trouve con. Je sais que je ne veux pas d’une relation ordinaire, suivie. Mais une relation secrète et ponctuelle, je vote oui! Alors à moi de trouver le moyen de le contacter et de lui dire tout ça. Entre adultes cultivés!

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